Rencontre n°7 : Sahainan
- Admin
- 19 mai 2020
- 2 min de lecture
Les 31 mars et 1er Avril 2019, nous avons traversé la frontière Laos-Thaïlande pour nous rendre dans un projet à l'écart de tout : Sahainan.
Son créateur Sandot, très impliqué dans la permaculture, avait auparavant un autre projet à Pai, dans le nord du pays. Cependant, il a choisi de s'installer dans une région plus reculée, lorsque son projet a été victime de son succès et qu'il ne s'est plus reconnu dans les volontaires qu'il accueillait, qui aspiraient plus à découvrir son mode de vie qu'à travailler et apprendre.
Sandot et sa femme Chen se sont installés en dehors de la ville de Thung Chang, près de la frontière du Laos, pour reconstruire leur vie. La famille gère ce centre d'éducation à la permaculture et de vie écologique : Sahainan se destine à être une école d'un genre nouveau pour apprendre des techniques pratiques de permaculture, permettant aux élèves de mettre directement en application les principes appris plus tôt.

Ils organisent ainsi tous les mois des cours de permaculture et accueillent également des volontaires pour une durée plus longue. Si la plupart des volontaires viennent pour approfondir leurs connaissances dans le domaine (parfois pour un projet futur), ils apprennent également la vie en communauté, la conservation des sols et différentes manières d'adopter une vie écologique en autonomie. En effet, les lieux sont alimentés en électricité grâce à un panneau solaire, et ils assainissent l'eau de la rivière la plus proche à travers un filtre mécanique fait maison.

Le village est formé d'un espace de vie commune, agrémenté de huttes dans lesquelles les habitants et les volontaires vivent. Il s'agit donc d'une vie bien plus simple où le confort moderne est absent, mais cela permet d'après Chen de retrouver une vie plus en accord avec la nature. Le réveil se fait donc avec celui du soleil et le travail en fonction de la chaleur. À Sahainan, on cultive le riz, mais également une grande variété de légumes et de fruits tropicaux.

Concernant leur propre autonomie, Chen confie qu'ils pourraient l'atteindre s'ils n'avaient à se soucier que d'eux-mêmes, mais les volontaires sont trop nombreux pour nourrir la totalité des habitants. De fait, malgré le grand nombre de fruits et de légumes qu'ils produisent, une vie autosuffisante signifierait une diversité bien moins grande dans leur alimentation. De plus, elle souligne l'importance de garder un lien avec le village d'à côté, pour ne pas se renfermer sur eux-mêmes.
Retrouvez Sahainan dans notre documentaire disponible sur notre site, rubrique "Notre Projet" !
Pour plus d'informations n'hésitez pas à visiter leur site web : http://www.sahainan.com/
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